Pondicherry , the French Spirit en Inde

Pondicherry Inde

Pondichéry est un ancien comptoir français que la France a administré pendant près de 300 ans en Inde et malgré le fait que cette colonisation ait pris fin depuis des décennies , l’influence française est toujours présente .

J’y ai notamment retrouvé des éléments d’urbanisme que j’avais presque oublié pendant mon séjour dans ce pays : un vrai parc central et pas un terrain vague avec quelques trous et des bancs autour , des trottoirs, des carrefours organisés, des arbres le long des rues et parfois des petits moments de calme qui inquièterait presque …

Le quartier français, qui s’étire à l’est de la ville , entre le canal et l’océan , témoigne tout particulièrement de l’héritage laissé avec notamment de belles demeures coloniales de toutes les couleurs et des patios intérieurs qui sont de véritables bijoux et qui avec leurs bougainvilliers m’ont beaucoup fait penser à ceux que l’on découvre en Andalousie.

Autre témoignage , le nom des rues qui ont une consonnence que l’on reconnaît bien : Rue Bazar Saint Laurent ou Rue Labourdonais….ou les prénoms de certains indiens , comme Bruce le serveur qui m’a servi un excellent thé masala dans un café du bord de mer.
Quand à la police locale , elle est revêtue de nos traditionnels képis ..
De la même manière, des plats français sont servis dans grands nombres de restaurants et il n’est pas rare d’entendre parler français dans les rues , et pas par les touristes …
Mais heureusement , Pondicherry , ce n’est pas que cela …

C’est aussi une longue avenue , avenue Goubert,  le long de la plage qui surplombe le Golfe du Bengale sur plus de 2 km.
A la tombée du jour , vers 18h30 , les indiens l’emprunte dand un sens , puis dans l’autre , puis recommence et ce jusqu’à l’epuisement …


Et puis , il ne faut oublier le quartier tamoul et son traditionnel marché , le cœur de la ville. Les étals s’y installent, à même le sol ,  chaque jour le matin très tôt jusqu’à tard le soir pour y vendre un peu de tout… fruits , légumes , viandes mais aussi volailles vivantes , quincailleries , ustensiles de cuisines .. 

Pondicherry Inde
Pondicherry Inde
Pondicherry Inde
Pondicherry Inde
Pondicherry Inde
Pondicherry Inde

Carte postale d’Inde

À l’heure ou vous lirais ce billet , je serais probablement dans l’avion du retour … impatiente de retrouver ma fille qui m’a beaucoup manqué.

À l’heure des adieux avec la famille qui m’a accueilli pendant 1 mois , je n’ai pas trouvé d’autres d’images à vous présenter que celle-ci …
Pas un portrait , ou une photo de marché , juste les mains jointes d’une dame qui m’a fait l’honneur de me convier à un repas de famille. 

La photo du mois : le feu

 
Étant en Inde pour un mois , comment illustrer le thème de ce mois ci ….
Certes , il y a profusion de couleurs , d’images  et de scènes du quotidien à immortaliser mais rien en référence au feu qui m’ait inspiré ..
Et puis finalement , au détour de la visite d’un temple , le feu sacré m’a touché …

Kanchapuram est une véritable ville temple typique du Tamil Nadu ou coexiste plus de 500 temples.

J’y ai decouvert 5 temples , chacun différents …
Dans le 1 er visité , on m’a conté qu’en fonction du sens ou on plaçait les bougies , Nord , Sud , Est ou Ouest , cela résoudrait mes problèmes de santé, d’argent , d’éducation. 

Mysore Market en Inde

Mysore Market en Inde

Mysore Market en Inde

Le marché de Mysore , Devejera Market, est principalement un marché de fruits et légumes, de bijoux, de kumkum et d’ huiles essentielles. Il a été offert à la population par le maharaja Tipi Sultan il y a plus de 50 ans.
Il est réputé pour être l’un des plus beau de l’Inde du sud et cette réputation n’est pas usurpée.

Ce bazar, très animé, mixe les facettes anciennes et modernes du pays. Les magasins de marques internationales jouxtent les échoppes de produits traditionnels sans que cela nuise à la cohérence du tout.
A chaque recoin c’est une explosion de couleurs notamment avec les piles coniques de kumkum multicolores qui sont présentes de partout.
Le kumkum est la poudre qu’utilise les indiens pour réaliser les bindis sur leurs fronts.

De chaque étalage émane des senteurs , et avec leurs couleurs vives, c’est un vrai régal pour les sens.
À cela s’ajoute le fait que la plupart des marchands sont accueillants sans pour autant être insistants .
Et l’échange avec les locaux m’y a paru plus facile que dans les autres lieux que j’avais visité auparavant ….. Et j’ai eu droit à quantités de dodelinements de la tête , mouvement inimitable que j’ai essayé vainement de reproduire sans succès.

Comme toujours, ce sont les stands de fleurs qui attirent le plus mon attention … ce mélange fleurs-épices est juste magique et contraste avec les odeurs répugnantes des ruelles environnantes . où des étalages de poissons.
Sachez que la soie de Mysore est très populaire et s’il y a un endroit ou il faut en acheter , c’est ici…
En vous armant par contre de patience pour négocier les prix qui peuvent être assez extravageant ou bien en allant directement au magasin du gouvernement local qui les vend un peu plus cher que le prix normal mais bien moins cher que le prix de départ des vendeurs du bazar , cela vous permettra peut être de gagner du temps … à voir en fonction de votre patience et de votre bagou !



Mysore Market en Inde
Mysore Market en Inde
Mysore Market en Inde
Mysore Market en Inde

Le contraste indien

Difficile de parler de ce voyage sans avoir l’impression d’en laisser forcément une partie de côté… On ne peut pas raconter toutes les impressions ressenties lorsqu’elles se succèdent avec autant d’intensité, qu’elles s’enchaînent sans répit …. et puis à vivre l’Inde au quotidien et dans son quotidien , on finit forcément par céder à l’anarchie … et globalement c’est l’anarchie dans ma tête , je n’arrive pas à démêler les différents sentiments suscités par mes tribulations , qu’ils soient positifs ou non.
L’expression qui revient très souvent , est que l’Inde est un pays de contraste …. mais comment exprimer exactement ce que l’on ressent , car c’est aussi un contraste de sentiment.
Clairement , il y a des moments ou j’aurais aimé pouvoir fermer les yeux et ne sentir que des effluves de jasmin , écouter des mantras , les rouvrir et être entourée d’indiens tolérants, ouverts d’esprit, désintéressés…
Dans ces moments là, j’étais bien loin de cet eden …. dans ces moments là , j’étais perdue dans la circulation urbaine à devoir faire le choix entre me faire écraser , finir estropiée ou attendre 10 minutes pour pouvoir traverser.
J’etais préoccupée par le fait d’éviter de frôler de trop près l’homme qui arrivait en face de moi et qui cherchait à accrocher mon regard tout en se grattant l’entrejambe.
Ou je marchais au milieu d’une foule d’indiens dans une rue commerçante sur des amas de détritus jetés par terre ….
J’ai eu du mal pendant ces 4 semaines à trouver une accalmie dans les sentiments contradictoires que ce pays génère en moi. Je n’étais clairement pas venue pour retrouver mes repères d’occidentale et savait que le gap entre ma vie et ce que j’allais découvrir , était énorme mais l’Inde ne laisse aucun répit ou si peu … pas moyen de se poser pour décompresser et faire un point.
Et pourtant , j’aurais aimé vous parler à chaud des pujas , cérémonie hindou honorant un dieu , auxquelles j’ai assisté avec la famille qui m’héberge , des visites quasi quotidiennes au temple , des repas de famille ou on m’apprends à manger avec la main droite ( une gageure pour la gauchère que je suis ) et à boire sans que mes lèvres touchent le verre , des virées à la plage de Mallapuram avec les enfants …. etc

Mais une fois devant mon écran , j’étais déjà passée à autre chose et comment revenir sur des moments qui humainement m’avait beaucoup apporté , je n’avais plus les mots … J’espère les trouver une fois rentrée en France…

Les milles et une nuits de Mysore

Le palais de Mysore en Inde

Le palais de Mysore en Inde



Situé à plus de 140 km de Bangalore , la capitale du Karnakata , Mysore est sûrement l’une des villes les plus flamboyantes d’Inde

Cette ancienne ville impériale était la capitale des Wodeyar, qui l’ont gouvernée du XVe siècle jusqu’à l’Indépendance, en 1947.

Mysore doit son nom au mythique Mahisuru , le lieu ou la déesse Chamundi tua Mahisasura , le démon à la tête de buffle.

Elle ne laisse personne indifférent et vaut le détour,  contrairement à Bangalore , elle a un charme qui enchantent et dégage à toute heure une délicieuse odeur de bois de santal ….
Le Palais est parmi les plus beaux édifices du pays , il était la résidence des maharajas Wodeyars.
Entre kaléidoscope de vitraux , de miroirs , portes en bois sculptés et sols en mosaïques , il est très facilement possible d’imaginer le faste dans lequel vivaient ces rois et de se croire dans un palais de Maharaja au milieu d’une foule de femmes en saris. De là à fermer les yeux et se perdre dans la vie des harems , il n’y a qu’un pas.
C’est aussi s’émerveiller sous les voûtes majestueuses et portes en argent massif. L’architecture des années 1920 est un mélange arabique, asiatique et occidentale, très kitch et baroque que l’on retrouve bien dans les immenses pièces et salles des différentes parties du palais.
Chaque week-end , le palais est illuminé de 100 000 ampoules électriques qui soulignent sa majestueuse ligne.
Sachez qu’il est interdit de prendre des photos à l’intérieur même si on vous fais payer un droit d’entrée pour votre appareil photo … Et si vous vous risquez à le sortir quand même , il vous faudra à coup sure payer un bakchich …
Par contre l’utilisation de l’appareil photo de votre téléphone portable est tolérée …
That’s India !


Le palais de Mysore en Inde
Le palais de Mysore en Inde
Le palais de Mysore en Inde
Le palais de Mysore en Inde
Le palais de Mysore en Inde

Chamundi Hill , la colline sacrée de Mysore

Chamundi Hill à Mysore en Inde

Chamundi Hill à Mysore en Inde

Chamundi Hill ou comment passer une matinée à observer les indiens monter et descendre les 1000 marches qui mènent en haut de la colline pour accéder au temple ….
Le temple se trouve en fait à 1062 m d’altitude et suplombe Mysore.
Les pèlerins ont l’obligation et le devoir de monter à pied ces 1000 marches.
À l’entrée , un panneau explique que je viens de gravir une des 8 collines les plus sacrées d’ Inde.
La foule des touristes indiens est dense , la queue pour entrer dans le temple interminable , il n’est pourtant que 8h30 du matin …
L’architecture du bâtiment reste commune à tous les autres temples de l’Inde du Sud et les environs également , des vaches, des mankees, un petit marché,avec des stands contenant des d’objets bien kitchs , des vendeurs …. etc
Cela me rappelle une visite effectuée à Darjelling lors de mon premier séjour en Inde.
Nous avions décidé d’aller voir le lever du soleil sur la chaîne de l’Himalaya.

Le périple avait été plutôt surprenant puisque après un lever en fin de nuit , un 4×4 noyé au milieu d’une fourmilière d’autres 4×4 nous avait amené au sommet de la colline du Tigre pour voir un lever de soleil totalement embrumé , donc ne rien voir , et ce, au milieu de milliers d’indiens se prenant en photo devant un ciel totalement nuageux…. et évidemment aucune montagne au loin.
À Chamundi Hill , c’est un peu pareil …. 1000 marches pour un temple plutôt standard et c’est finalement à la descente que l’on découvre le monument le plus sympa de la visite : la statue de Nandi , le taureau du dieu Shiva , statue qui entre ma montée et ma descente aura eu le temps de se recouvrir de ses plus beaux bijoux ….

Chamundi Hill à Mysore en Inde
Chamundi Hill à Mysore en Inde
Chamundi Hill à Mysore en Inde
Chamundi Hill à Mysore en Inde

L’inconnue de Bangalore d’Anita Nair

L’inconnue de Bangalore d’Anita Nair

L'inconnue de Bangalore d'Anita Nair

À défaut de trouver Compartiment pour dames d’Anita Nair en version iBooks , je me suis rabattue sur le dernier roman de cet auteur , L’inconnue de Bangalore … un thriller à la sauce indienne et mon timing veut que je l’ai dévoré pendant mon séjour dans cette ville.
Je n’ai évidemment pas parcourue les quartiers et le lieux cités mais je pense que cela a ajouté une certaine saveur à ma lecture ….
Ce roman est captivant et entraîne encore une fois dans une Inde aux antipodes des images exotiques que l’on peut contempler dans les brochures touristiques.
Anita Nair brouille les pistes en construisant de courts chapitres qui permettent de basculer d’un personnage à l’autre sans en dire trop et cela permet de maintenir de l’intrigue.
Le personnage de Gowda, inspecteur de police , ours mal léché, intrigue. De la même manière que l’on témoigne du plaisir à suivre cette histoire trépidante, on se plaît à observer cet être écorché vif qui sombre dans l’alcool et se raccroche à son existence à travers ses rapports avec son adjoint et son amour de jeunesse.
À travers l’enquéte , tous les aspects du quotidien indien sont abordés … les castes , les fêtes religieuses , les cinémas porno , les policiers apathiques et/ou corrompus, les mariages arrangés et les eunuques ….
C’est en lisant ce livre que je me suis demandée si j’étais capable d’en distinguer dans la rue et finalement , quelques jours plus tard , dans les rues de Chennai , j’en ai aperçu un groupe … impossible d’y passer à côté tellement ils étaient le centre de l’attention des indiens autour et pour une fois je passais inaperçue …
Bref , un thriller captivant dans une Inde ambiguë…


4ème de couverture : Première nuit du Ramadan à Bangalore, la cosmopolite Silicon Valley de l Inde. Le quartier musulman de Shivaji Nagar brille de mille feux, mais dans une sombre ruelle, un jeune prostitué est attaqué et brulé vif…
D autres meurtres vont bientôt suivre et il semble très vite clair que l on a affaire à un tueur en série. L inspecteur Borei Gowda à la cinquantaine désabusée, n arrive pas à comprendre le lien entre ces morts, mais les témoins évoquent tous une femme d une grande beauté. Une première piste…

Du marché à la plage …. From Chennai

Chennai en Inde du Sud

Chennai en Inde du Sud

Dernière journée à Chennai avant mon départ d’Inde ….
Logeant à Tambaram , à environ 20 km de Chennai , je prends comme d’habitude le train de banlieue qui va au centre ville… Pour une fois , le compartiment pour dames n’est pas trop plein.
Je m’asseoie par terre et regarde le paysage défiler , entre urbanisation massive et campagne ….

Cette fois ci , j’ai décidé de prendre un hôtel à Mamballam , un quartier un peu plus central et plus animé .
Je débarque en plein marché et zone commerçante , les rues sont bondées et tout le monde essaye de vendre un peu de tout , le plus petit espace est occupé ….vendeurs de lunettes , de bijoux , briquets . bougies , de sous vêtements masculins et féminins , juste à côté de la Mosquée…
Dans une rue plus moderne se trouve plusieurs magasins de saris , immenses , sur plusieurs étages et climatisés , j’y fais un petit tour histoire de me rafraîchir … Dans le hall , des familles entières sont allongées sur le marbre du sol , au plus proche du frais , installées à manger.
En sortant , le vendeur du magasin d’à côté , spécialisé dans la vente d’un bureau , essaye de m’appater … miss miss , come to see my offices …. Je me dis que finalement au bout de 3 semaines , je me fond peut être dans le paysage , qui voudrait vendre des bureaux à une touriste ?
Ceci dit , vu la situation de l’immobilier en Inde en ce moment , et le nombre de nouveaux bâtiments et bureaux à vendre , je veux b ien comprendre que chaque client passant devant sa boutique soit un potentiel client … dans la banlieue de Chennai , les immeubles pullulent à un rythme frénétique !
J’accélère le pas pour me retrouver dans les rues réservées aux fruits et légumes , puis le marché aux poissons…Au milieu de tout ce fracas et de la circulation , un chariot tiré par 2 énormes bœufs essaye tant bien que mal de suivre son chemin …
Un petit stop à l’hotel et hop , je décide de m’être le cap sur la plage de Chennai , Marina Beach.

Cette plage est l’une des plus longues au monde. C’est aussi un spectacle plein de charme : les bateaux de péches échoués sur la plage, les marins rafistolant leurs filets, tandis qu’au bord de l’eau, toute la société indienne semble se donner rendez-vous pour pique-niquer, marcher, discuter, tremper ses pieds voire même se baigner, les hommes en slip, les femmes habillées.
Chennai est probablement la ville la moins jolie que j’ai vu , mais elle a quelque chose d’attachant … et peut être plus authentique que les autres …

Chennai en Inde du Sud
Chennai en Inde du Sud
Chennai en Inde du Sud
Chennai en Inde du Sud
Chennai en Inde du Sud
Chennai en Inde du Sud