The LunchBox de Ritesh Batra
Fin du voyage à Mamallapuram // Inde
From India, I do love
My own beauty parlour ..d’Inde
Humainement , les plus beaux moments que j’ai passé en Inde , sont ceux que j’ai partagé avec les indiennes.
Elles apportent énormément de douceurs à ce pays qui peut être rude , entre petits sourires timides , paroles furtives et dodelinements de la tête …
C’est lors d’une après midi passée avec un certain nombre de jeunes filles venues prendre un cours d’esthétique dans un collège de la banlieue de Chennai , que j’ai vécu un de mes plus beau souvenir.
Organisé pendant les vacances d’été , il s’agissait d’un summer camp censé occuper les jeunes indiennes pendant durant cette pause dans les études.
Après avoir constaté la longueur de mes cheveux qui ne permettait pas grands nombres de coiffures , elles m’ont appris diverses coiffures à faire à ma fille , chignons , tresses indiennes , long fishtail … tout y est passé mais je vous avoue que je n’ai absolument pas mis en pratique jusqu’à présent …
Ensuite , petite leçon d’épilation des sourcils mais aussi du duvet des avant bras avec du fil à couture …. Je serais bien incapable de reproduire et c’est bien dommage car j’ai trouvé cette technique très efficace !
Nous avons poursuivi avec un massage et un soin du visage aux senteurs du monoï, certes un brin moins sophistiqué qu’en France.
L’après midi s’est terminé autour d’un traditionnel chaï tea et d’une discussion très féminine autour des produits de beauté que l’on trouvait en France , de leurs prix surtout qui est élevé en Inde pour des marques comme l’Oreal , du nombre de fois ou j’allais chez le coiffeur , chose qu’elles font que très rarement et des parfums français.
Résultat , un petit colis est parti la semaine dernière , rempli d’échantillons et de pleins d’autres petits produits de marques françaises qui , je sais , les raviront …
Kochi et les filets chinois
D’après la légende, ces filets ont été introduits en Inde du Sud par le grand explorateur chinois, Zheng He et envoyés depuis le royaume de l’empereur Kublai Khan.
La structure des filets est d’environ 10 mètres de hauteur et s’étend sur environ 20 mètres de largeur et en règle générale, les pécheurs utilisent ces filets pendant la nuit.
Ils les laissent plongés dans l’eau pendant des heures, avec une lampe allumée juste au-dessous pour attirer les poissons.
Au coucher du soleil , on peut y admirer les dégradés d’orange, rouge , rose illuminer la baie avec au premier plan les filets, et au petit matin on y observe les pécheurs s’activer avec les balanciers et remonter à la surface des butins qui paraissent bien maigres…
Le fruit de la pèche est vendu directement sur les quais. Les poissons sont recouverts d’une sorte de bâche en plastique pour les protéger des mouches … mouches que les pécheurs tentent tant bien que mal de faire fuir à l’aide de tapettes sans se rendre compte parfois qu’ils les écrasent entre la bâche et les poissons.
Les backwaters du Kerala en Inde
Le temps de faire le point sur ce qu’il me restait à voir aux alentours de Chennai et un avion plus tard, j’atterrissais à Kochi , direction les backwaters.
Mais la description est parfois vague, parlant simplement de canaux, de lacs et de rivières, ne donnant qu’une pâle image de la réalité.
Même les guides touristiques n’arrivent pas à rendre compte de la beauté des paysages et de l’atmosphère envoutante de ce lieu, un peu à part du reste de l’Inde, à l’abri du tumulte des villes.
Tout le long de la côte, de nombreuses terres se situent à quelques centimètres au-dessus du niveau de la mer et dans certaines régions en dessous.
Au fil de l’eau , on peut observer la vie de ses longs fleuves , femmes lavant le linge , pêcheurs remontant leurs filets , barque-épicerie , l’eau semble rythmer la vie des locaux , de la cuisine à la douche en passant par les axes de communications.
Ainsi , va l’Inde.
Le retour d’Inde
Je suis rentrée, j’ai raconté mon périple à beaucoup de personnes, posé mon appareil photo et oublié les prémices des différents billets que j’avais initié sur la fin du voyage dans un coin de mon ipad.
Pourtant, j’ai encore beaaucoup de choses à raconter , notamment le Kerala qui m’a beaucoup plu ou de conseils à transmettre…
Je crois que comme pour beaucoup de choses dans la vie, il fallait que je fasse mon deuil de cette expérience.
A chaque fois que je racontais comment cela s’était passé, j’avais un peu l’impression de me dédoubler … l’Inde est tellement différente de nos vies, de notre quotidien, surtout quand on le vit de manière aussi impliquée qu’il n’est pas possible de raconter.
C’est un peu comme un monde parallèle, ou un rêve secret … si vous n’y êtes pas dedans, difficile de vous le faire toucher du doigt.
Souvent, j’ai une petite pointe de nostalgie en pensant aux personnes avec qui j’ai vécu là-bas, à chaque heure de la journée, je sais exactement ce qu’ils font.
La nourriture indienne me manque aussi, je n’ai d’ailleurs pas vraiment d’appétit depuis que je suis rentrée et mes journées finissent immanquablement par un lassi que je récupère en rentrant du boulot au resto thaï à côté de chez moi.
Car ce week-end, à nouveau, j’ai parlé de mon expérience avec des amis , de manière peut être plus claire et compréhensible.
Je crois que j’ai pris suffisamment de recul pour poursuivre l’aventure au travers de nouveaux billets , me plonger dans les photos et les trier , peut être me faire un bon restaurant indien sans avoir peur d’être déçue …
J’ai aussi suffisamment de recul pour savoir maintenant que j’ai beaucoup aimé ces 4 semaines , qu’elles ont éclairé ma vie d’une aura spéciale et que ce voyage n’aura pas été vain.
Saturday Inspiration : les kolams d’Inde
En marchant dans les rues du Tamil Nadu , j’ai découvert les kolams.
Ce sont des dessins géométriques complexes que les indiens du sud dessinent devant les maisons afin de leur porter chance et prospérité.
Le kolam est souvent refait chaque matin à la craie blanche , après le ménage afin d’emprisonner les mauvais esprits dans ces formes complexes.
Et chaque matin , j’observais la femme de Samy réaliser le sien avec une main experte.
Pour les grandes occasions ou dans les temples , les formes sont encore plus complexes , ils sont colorés et souvent beaucoup plus grands …
J’en ai immortalisé un certain nombre pendant mon séjour et voici les plus beaux …