La Dolce Vita
Les Zattere de Dorsoduro
Dorsoduro, quartier culturel
Casanova et les belles de Murano
Mais cela, je ne l’ai découvert qu’à ma seconde visite.
La première visite s’était déroulée juste après Burano justement, et j’avoue que du coup j’avais trouvé Murano bien terne.
En visitant cette île lors de mon dernier séjour , une histoire que l’on m’avait racontée juste avant mon départ, m’est revenue en tête et a apporté le romantisme nécessaire à ma balade.
En fait, la plus célèbre aventure de Casanova s’y est déroulée.
L’homme était alors âgé de 28 ans et il avait fait du couvent de Murano son lieu d’élection, tombant successivement amoureux d’une sœur puis d’une autre.
Il y faisait ses visites depuis Venise, en gondole.
Il venait d’abord le dimanche, pour la messe, puis pour échanger quelques mots au parloir.
Puis, à la petite porte du jardin de l’église, Casanova y attendait les sœurs, de nuit, et notamment Marina Morosini, héritière d’une famille de Doges, 23 ans, d’une rare beauté.
D’après les Mémoires de Casanova, ce lieu de débauche, dont on ignore l’emplacement exact, était des plus raffinés.
Dans la chambre accueillant les ébats du séducteur et de la belle, un œilleton permettait au propriétaire du casino d’observer : il s’agissait de Monsieur de Bernis, ambassadeur de France, futur ministre de Louis XV…
Fiction ou réalité , cette visite m’a en tout cas donné très envie de découvrir les aventures du beau Monsieur.
Vaporetto et Grand Canal
Afin de découvrir les charmes de cette ville, ses palais datant de l’époque prestigieuse, ses zatteres et ses ponts en arrivant, le mieux est d’en prendre un qui fait le tour de la ville d’autant qu’il avance plutôt lentement et permet donc de profiter du paysage.
La plus mythique reste la ligne n° 1, qui parcourt le Grand Canal dans toute sa longueur.
La ligne n° 2 est plus rapide car elle en court-circuite une bonne partie mais elle permet d’avoir une très belle vue d’ensemble de Venise et notamment des zatteres de Dorsoduro.
Flagrant délire de couleurs à Burano
A l’origine, les pêcheurs peignaient leur maison de différentes couleurs pour se repérer en cas de brume ou de brouillard particulièrement dense en hiver.
Aujourd’hui encore, les habitants de Burano ont l’obligation de repeindre leur maison une fois par an de la même couleur.
Et comme pour les souffleurs de verre de Murano, Burano vit essentiellement sur sa gloire passée car aujourd’hui, seuls les magasins sont authentiques mais la confection de la dentelle est bien entendu effectuée ailleurs.
Pour bien visiter Burano, le mieux est d’arriver en fin de matinée et de ne pas hésiter à se perdre dans les petites rues plutôt que d’emprunter l’allée principale comme tous les touristes et pousser jusqu’au port pour admirer de loin Venise qui se découpe au loin sur la ligne d’horizon …
Et si vous avez le temps, traversez le pont en bois et allez sur l’île voisine, Mazzorbo où vous trouverez de l’espace et de la verdure
…Campanile de San Giorgio
Cette île semble poser sur la lagune, fière face au palais des Doges…
Pour y aller, depuis San Marco, il faut prendre le vaporetto n°2 au quai San Zaccaria, un seul arrêt et l’on se retrouve face à une majestueuse église du 16é siècle avec une superbe façade de marbre blanc, véritable chef d’œuvre de Palladio.
D’un côté, la piazza San Marco et le palais des Doges avec au loin les montagnes,
De l’autre, l’île de la Guidecca et le Lido et au loin l’île San Clemente.
La vue semble porter à l’infini et chaque paysage semble différent suivant le moment de la journée choisi, le mieux étant d’y aller plusieurs fois pour voir chaque fois Venise différemment.
Et si jamais, il ne vous est possible d’y aller qu’une seule fois, le mieux est d’y grimper une ½ heure avant le coucher de soleil.
Les reflets de l’astre solaire sur les palais vénitiens et les zatteres déploient toute une palette de gris perles , de roses tendres , d’oranges plus ou moins sombres jusqu’au moment où les lumières s’allument pour illuminer les rues de la ville.