
Plusieurs fois croisé sur les murs de l’East End londonien, et notamment à Rivington Street, temple du street art de la capitale britannique, le style de Stinkfish me fait toujours instantanément voyager de l’autre côté de l’océan, en Amérique du Sud, avec les paysans des rudes plaines du désert d’Atacama, ou les cholatas boliviennes.
Un peu comme un reminder ancré dans mon esprit, ses portraits, qu’il réalise le plus souvent au cours de voyages autour du monde, me ramène en mémoire les images des miens.
Originaire de Bogota, Stinkfish est un artiste qui mêle dans ses créations pochoirs, graffitis et collages.
Lorsque l’on regarde son travail, on ne peut s’empêcher d’être séduit par la puissance des couleurs et des formes puisant, à mon sens, dans le folklore sud-américain et les cultures ancestrales inca, aztèque et maya.
A la base de ses peintures, des photos qu’il a lui-même prises, de personnes issues de son quotidien, ou d’inconnus croisés au cours de ses pérégrinations.
Après avoir en sélectionné certaines, il fera le choix de la paroi parfaite, porteuse d’une histoire riche : un mur plutôt ancien, avec des fissures, de l’humidité, une forme et une texture particulières, et également une grande visibilité.
Un autre facteur important est l’intégration de son travail dans un quartier où la population du pays vit au quotidien.
C’est au fil des ans que l’artiste a développé sa technique et sa façon d’utiliser les couleurs pour les mixer, influencé par le travail d’El Mac, Roid, Bastardilla, Nunca, Insa, Katsu, Faile, Nazza Stencil et bien d’autres.
A découvrir jusqu’au 28 Avril à la galerie Next Street, rue des Tournelles // Paris 4éme, et également sur son compte Instagram ou il présente pour chaque réalisation la photo originale et sa peinture.
http://www.stink.tk/
https://www.instagram.com/stinkfishstink/
http://nextstreetgallery.com/
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