
Depuis le 03 Mars, la galerie bordelaise DX accueille une série d’oeuvres inédites, essentiellement des portraits, réalisées par l’artiste pochoiriste Jef Aérosol.
Life Lines, comme les lignes de vie d’une main que l’on cherche à déchiffrer, chaque portrait a son histoire que l’on cherche à décoder.
Les regards se croisent, et s’imposent, puissant, face au visiteur.
Ils questionnent, interpellent et parfois nous renvoient à nos propres lignes de vies, celles tracées de maniére indélébiles, et celles qui se sont perdues.
Lyon, Paris, Tokyo, Berlin… on ne compte plus les villes où Jef Aérosol a laissé son empreinte sur les murs.
Bordeaux en fait partie avec notamment une fresque permanente réalisée sur un des murs du Centre Hospitalier, où sa participation au Mur de Bordeaux en Septembre 2014 pour son inauguration.
Considéré aujourd’hui comme un pionnier du street-art, l’artiste fait revivre avec ses pochoirs soigneusement découpés un grand nombre de célébrités mais aussi des inconnus rencontrés dans la rue .
Sa réalisation la plus emblématique reste Sitting Kid qu’il avait initialement peint sur la grande muraille de Chine.
Depuis, ce pochoir a fait le tour du monde.
En plein centre de Bruxelles, c’est la façade vintage d’un disquaire que l’artiste a investi faisant coexister Bob Dylan, John Lennon, Jimi Hendrix et le Boss himself.
Ses travaux sont visibles dans de nombreuses expositions, festivals et évènements internationaux.
Représenté par plusieurs galeries en France et à l’étranger, il a notamment presenté en duo avec le photographe anglais Lee Jeffries 2 expositions intitulées Synergy, à la galerie Mathgoth l’année derniere, et, en début d’année, à la galerie The French Art Studio à Londres.
‘ Jef Aérosol aime explorer l’humain. Ses images interrogent le mystère de notre condition d’Homme.
Dans la lumière d’une pupille et le grain d’une peau, il explore et révèle ce que les mots ne peuvent dire, il suscite l’émotion simple, il dessine les contours de nos rêves et de nos inquiétudes.
Pour la galerie D.X, le pochoiriste s’est attaché à cette idée de la « ligne de vie », tant celle qui creuse la paume de nos mains ou ride nos visages que celle que nous nous fixons sur la carte / parcours de notre existence.
Parfois droite, souvent sinueuse, unique ou ramifiée, pleine ou en pointillé, superficielle ou profonde, cette ligne tracée depuis l’aube de l’humanité se poursuit pour l’éternité.
La « life line », en anglais, c’est aussi la bouée de sauvetage, la corde de sécurité, le garde-corps, la planche de salut…
Sans délivrer de grands messages explicites, sans chercher à philosopher ou s’abîmer dans un art conceptuel qui ne lui ressemblerait pas, Jef questionne pourtant nos esprits.
La simple humanité à laquelle il réduit ses portraits nous contraint, en plongeant notre regard dans celui de « l’autre » (celui qu’il fixe d’un coup de bombe à travers un pochoir), à réfléchir à notre condition, à notre rapport à autrui et à nous-même.
Qui trace ces lignes de vie, sur quelles « règles » son crayon s’appuie-t-il ? Subissons-nous ces lifelines ou est-il possible de les (re)dessiner à main levée ?’
Galerie D.X
10 place des Quinconces 33000 Bordeaux (France)
05 56 23 35 20 / www.galeriedx.com
mardi – vendredi : 14h-19h
samedi: 11h-12h30 14h-19h
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