
Difficile de passer à Lisbonne sans partir à la recherche des lapins et poissons emblématiques de l’artiste portugais Pantonio.
S’il n’est plus possible de trouver ses réalisations dans les quartiers du centre-ville, en prenant le bateau et rejoignant la rive opposée du Tage, il reste de nombreuses traces de son passage à la Casa da Cerca où il était en résidence au mois de Mai.
Depuis le port de Cacilhas, la balade peut se faire à pied jusqu’à Almada, petit village qui offre une vue magnifique sur Lisbonne d’un côté et le pont du 25 Avril de l’autre.
Les 1ères traces du passage de l’artiste portugais se voient de loin, depuis la place principale d’Almada avec une oeuvre posée sur le mur extérieur du jardin de la Casa da Cerca.
Ce Centre d’Art Contemporain a débuté son activité en 1993, avec comme principal objectif la mise en oeuvre d’un vaste projet culturel pour promouvoir les activités engagées dans la diffusion de l’art contemporain.
Outre les expositions et les ateliers, il accueille également régulièrement des artistes en résidence.
Le lieu, lové sur un promontoire et entouré d’un jardin botanique est parfait pour mettre de la distance avec le quotidien et son lot de servitude, et dès l’entrée rédécorée d’une flopée de lapins bleus bondissants, on saisit ce que l’artiste portugais est venu chercher dans ce havre de sérénité.
Né aux Açores sur l’ile de Terceira, Antonio Correia aka Pantonio fréquente dès l’adolescence les ateliers de sculpture, de modelage, de dessin et de peinture à Institut de la Culture des Açores et y expose régulièrement ses œuvres personnelles.
Il étudie à l’École des Arts et Métiers de Cerveira et à l’Institut polytechnique de Tomar mais c’est dans la rue que l’artiste choisi d’exposer son univers.
Depuis quelques années, ses représentations oniriques recouvrent les murs des villes du monde entier d’hordes d’animaux, lapins, poissons ou créatures fantasmagoriques composés de lignes qui se superposent sur une palette de couleur bicolores, le plus souvent bleu et noire.
Le rendu évoque le tissu musculaire, ce qui donne à l’ensemble un dynamisme et une sensation de mouvement et de vie extraordinaire.
Son imaginaire s’articule et se construit au fil de son parcours, des projets qu’il a développé ces dernières années et des résidences dans des lieux comme Djerba ou la Casa Da Cerca, un chemin qui semble le ramener régulièrement au point de départ : son île Terceira, Lisbonne, le Tage..
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