
Rue d’Aubervilliers, juste en face du Cent Quatre, dans le 19ème arrondissement de Paris, s’étend depuis la fin de l’année dernière, un mur baptisé Rosa Parks.
Le 01 Décembre 1955, Rosa Parks a refusé de céder sa place à un passager blanc dans un bus de Montgomery, dans l’état d’Alabama, alors que la ségrégation raciale était encore en vigueur aux États-Unis.
Un simple refus qui lui vaudra une arrestation et une amende, mais ce geste de protestation marquera également le début du Mouvement pour les droits civiques, organisant notamment le boycott des bus de Montgomery en soutien à cette femme passionnée, et véhiculant un message contestataire par la non-violence et la désobéissance civile.
Aux côtés de Martin Luther King, Rosa Parks deviendra l’icône de la lutte contre la ségrégation raciale aux Etats-Unis, qui fut abolie le 2 juillet 1964.
Soixante ans plus tard, en Décembre 2015, à Paris, juste à côté d’une gare souterraine SNCF, oubliée depuis longtemps, et qui faisait jonction entre la ligne Paris-Strasbourg et la Petite ceinture, une nouvelle gare RER porte désormais son nom et un mur lui est dédié.
Composé de 2 zones, la 1ere se situe sur la rue d’Aubervilliers.
Sur près de 400 mètres s’étale l’oeuvre collective de 10 artistes : Bastardilla artiste colombienne, Tatyana Fazlalizadeh connue pour son projet Stop Telling Women to Smile, Katjastroph, Kashink artiste française issue de la scène parisienne, et Zepha.
Tout a commencé au lendemain des attentats contre Charlie-Hebdo, en janvier 2015, lorsque le collectif GFR est missionné par la mairie dans le cadre du budget participatif de ‘renconquête urbaine’.
L’objectif est de favoriser la culture dans certains quartiers parisiens et dans les périphéries de la capitale.
L’inauguration de la future station du RER Rosa Parks a servi de prétexte et cinq street artistes,dont quatre femmes, ont été appelés à créer une oeuvre s’inspirant de la vie de la militante des droits civiques.
Pendant plusieurs mois, deux réunions hebdomadaires ont permis aux riverains de rencontrer les artistes, d’organiser des visites du quartier, de faire part de leurs sentiments.
Hasard du calendrier, les artistes ont commencé leur travail juste après les attentats du 13 novembre, ce qui a eu pour effet de pousser certains à aborder différemment leurs oeuvres.
Au bout de la rue, sur le pont Riquet, c’est un autre collectif, RStyles, qui a investi les lieux avec notamment Combo, Vinie Graffiti, Ernesto Novo et Doudou Style.
Des créations à admirer encore pour quelques mois, avant que le mur soit entièrement rénové.
Tes photos sont superbes ! Je suis aussi amatrice de photographie, et ton blog est magnifique, vraiment !
Merci !