Connu pour ses slogans et ses messages chocs peints sur les murs et façades de bâtiments, Rero s’emploit à diffuser des messages efficaces, percutants que ce soit en extérieur et dans des lieux désaffectés ou il aime questionner et interagir avec les passants, où indoor avec ses montages et créations qui investissent totalement l’espace des salles pour en repousser les limites.
On retient surtout Dégage réalisé sur un bâtiment de la rue Chevaleret à Paris, un mot ayant acquis une dimension magique, lorsque les jeunes tunisiens rassemblés par milliers le 14 janvier 2011 sur l’Avenue Bourguiba, à Tunis, l’avait scandé à l’intention d’un dictateur qui, le soir même, avait pris la fuite en quittant son pays.
A la fois plasticien, photographe, graphiste et artiste de rue reconnu, c’est principalement son regard sur la société et l’envie d’apporter sa parole aux débats qui a mené Rero à l’art urbain.
Sa marque de fabrique : des slogans, des messages écrits en lettres capitales qu’il raye d’un trait.
Cette pratique n’est pas sans référence à l’un de ses illustres prédécesseurs, Jean Michel Basquiat qu’il cite : ‘je raye les mots pour qu’on les voie davantage. Le fait qu’ils soient rayés donne envie de les lire.’
Depuis le 11 Juin et jusqu’au 07 Septembre, Rero a investi le Pavillon Carré De Baudoin dans le 20ème arrondissement de Paris pour son ultime exposition : Hors Sol.
Chaque installation s’articule autour de son interprétation créative et de sa lecture ludique du concept de Hors Sol.
De l’interprétation des cultures du futur de Pierre Rabhi avec l’installation de suspension comme des livres ouverts et présentant de petits messages au milieu desquels il est possible de se glisser, se laisser guider et peut être s’oublier, jusqu’à la balade sur un GR improvisé au milieu de pierres de lave volcanique en passant par les doutes et les interrogations poétiques de l’essayiste de Clarice Spector matérialisé par des brouillons lacérés et d’immenses calques découpés, l’univers décalé de Rero presenté au fil des 4 salles interroge et questionne sur notre rapport à la nature de manière plutôt poétique et pertinente.
C’est un peu comme si l’artiste nous racontait une histoire et nous conviait à suivre un chemin, tête en l’air dans la 1ère salle à déchiffres les messages suspendus d’un livre décomposé et reconstituer sa propre histoire, puis picorer avec les pigeons avant de se caler le regard au ras du sol pour imaginer les pensées secretes d’une poéte avant de se perdre sur une autre planéte…
A découvrir au Pavillon Carré de Baudouin, 121 rue de Ménilmontant, 75020 PARIS
du 12 juin au 7 septembre 2015
Entrée libre aux heures d’ouverture.
Artistiquement spécial, mais un sujet très photogénique !! très belles compositions – Bon week end !
Oh merci, je note cette expo : avec un peu de chambre, je pourrai la faire début septembre.
tiens cela m’aurait intéressée, etrange la derniere photo…ca fait réflechir, et c’est pas mal!
Ohhh voilà une exposition surprenante! J’aime ces installations qui font pénétrer dans le monde de l’artiste. Merci pour la découverte.
Oohh j’adore !! La dernière photo est top !!!