Mon œuvre est globale. C’est une totalité.
Chaque toile représente une pièce d’un gigantesque puzzle que je construis dans ma tête.
Chaque œuvre n’est qu’un petit morceau.’
JonOne
Concentré malgré la foule autour venue le voir créer, JonOne dessine au gros feutre noir des cercles qui s’entrelacent, prend du recul, observe et complète la série de triangles sur le côté.
Appliqué comme un enfant qui veut réaliser le plus beau des dessins pour la fête des mères, il semble appuyer lourdement sur son feutre.
Soudain, la platine envoie un bon rap du Bronx, la concentration fuit, l’artiste attrape une boîte de douceurs, gâteaux ou chocolat, il en offre aux spectateurs, discute, puis reporte son attention vers son œuvre, hésite et recommence à tracer les lignes et contours de sa réalisation dans le coin inverse.
Il sait exactement ce qu’il veut représenter et la manière qu’il a de poser les formes géométriques est assez suprenante.
Quelle palette de couleurs va-t-il choisir pour cette performance ?
Point de couleurs, juste une grande feuille de dessin blanche et des traits noirs.
A côté, une peinture aux multiples nuances de roses trône, le contraste est flagrant.
J’attends qu’il sorte les pinceaux, les feutres rouge, bleu, vert … mais non, ça ne se produira pas, où peut être bien plus tard, dans l’intimité de son atelier.
Je repars un brin frustrée…
L’explosion de couleur, ce sera donc pour son exposition en solo, King of Harlem, à l’Institut Culturel Magrez à partir du 14 mai 2015.
JonOne à Bordeaux, je n’en espérais pas tant !
‘Je veux et j’ai besoin que mon corps s’habitue à l’effort, à l’intensité. Mon abstraction est à ce prix. Le flou des couleurs, le mouvement me demande des efforts intenses et je veux pouvoir continuer à donner cette energie à la toile.’
JonOne
J’ai déjà vu ce genre de prestation en live et c’est super impressionnant. Je ne connais pas JonOne, tu n’arrêtes pas en ce moment…
Je mets à profit mes déplacements professionnels récents d’autant qu’ils devraient se raréfier dans les prochains mois !
J’aime bien, c’est fou de voir comme il est près de son dessin !