Février était le mois des Monkey Bird Crew au M.U.R de Bordeaux.
Une performance qu’un certain nombre de personnes attendait avec impatience, dont moi.
J’avais prévu d’aller les voir œuvrer plusieurs fois et au final tout s’est déroulé très vite, une petite visite, pour voir en action les 2 artistes, le vernissage le vendredi soir … pim pam poum, plus personne et une fresque sublime mais éphémère que l’on peut admirer jusqu’à mi-mars.
J’ai pu tout de même observer comment ils préparaient la surface avant l’utilisation des pochoirs.
Cela reste d’autant plus impressionnant qu’une fois la fresque terminée, on découvre un canevas concentrique qui sert de fond à l’ensemble de l’œuvre, sur lequel ils ont réalisé de grands pochoirs blancs sur un fond sombre tout en contraste.
L’ensemble reste fidèle à ce que l’on a déjà vu de ses 2 artistes : des macaques qui semblent venir recoloniser nos villes aux albatros empêtrés dans les hélices d’un bombardier tout droit sorti de la seconde guerre mondiale, la lutte entre l’urbanisation extrême de nos sociétés et un retour à la nature est toujours présent.
Une fresque magnifique mais éphémère et même si j’aime le fait qu’enfin Bordeaux ait son M.U.R, cette fois-ci, un mois me parait bien trop court mais c’est ainsi, c’est le principe … Modulable, Urbain et Réactif.
Depuis, je suis retournée 2 fois sur les lieux, et probablement que j’irais encore rendre un dernier hommage aux singeries oisives de ces messieurs avant la prochaine performance qui se tiendra le 13 Mars avec l’artiste Derik.
Bien heureusement certains murs sont faits pour durer, et en cas de manque, il est toujours possible de mettre le cap sur Paris pour voir d’autres créations de Témor et Blow the bird, notamment à la cité de la Mode et du Design.
En effet, en Octobre dernier, l’(Off)icielle , foire satellite à la FIAC, dédié à l’art contemporain et à la création émergente, a programmé un certain nombre de jeunes talents pour donner une place plus importante à la création contemporaine et urbaine.
C’est dans ce cadre, et avec la collaboration de Nicolas Lauguero Lasserre, qu’une dizaine d’artistes français et internationaux issus du Street art et du graffiti ont investi la Cité de la Mode et du Design pour se partager les murs en béton du niveau inférieur qui étaient déjà envahis de graffitis sauvages.
Situé au niveau de l’eau, en dessous de la Cité, l’espace est assez impressionnant et outre plusieurs pochoirs des Monkey Bird Crew, des œuvres de Swoon , Sowat, Bault et bien d’autres sont également visibles.
Pour terminer, en Mars et Avril, les 2 artistes seront en résidence à New Delhi en Mars et Avril avec également Rouge, qui a eu également les honneurs du M.U.R bordelais au mois d’Octobre.
Ils auront notamment l’occasion d’y rencontrer de nombreux macaques qui peuplent généralement les temples, mais aussi de s’imprégner d’une autre culture urbaine, bien différente de la nôtre (et je parle en connaissance de cause…) pour revenir avec de nouvelles histoires à raconter sur nos murs.
L’homme est l’espèce la plus insensée, il vénère un Dieu invisible et massacre une nature visible ! Sans savoir que cette nature qu’il massacre est ce Dieu invisible qu’il vénère !
Hubert Reeves
Superbe, encore une fois !
Objectif : Ephémère
Mais heureusement fixé par les objectifs!
Je partage depuis longtemps la clairvoyance d’ Hubert Reeves.
Biz
J’aime vraiment beaucoup ce qu’ils font ! Le mur est éphémère…heureusement tes photos l’immortalisent ! A New Delhi nul doute que ces artistes vont réagir 😀 La pensée de H. Reeves rejoint mes convictions ! Bon jeudi Bises
Très bel article et superbes clichés. Je suis également allée les rencontrer et les regarder œuvrer la veille du vernissage. J’ai pu rencontrer de très belles personnes, simples et accessibles qui échangeaient et répondaient aux questions des enfants… (et des autres ! comme moi) La fresque est superbe ! Ça m’a fait plaisir de te croiser (enfin !) lors du vernissage !
de magnifiques éphémères, il faudra vraiment que nous fassions le déplacement pour en voir de visu
Je trouve cela pas mal que ce travail soit éphémère, cela le rend encore plus attractif.
Le résultat est vraiment beau et les photos restent.
Extraordinaire ce lieu !! et quel talent
Really awesome series! Great job!!
Le plus chouette, c’est la variété de style dans le street art. Je t’avoue, j’en avais une vision plus clichés, moins artistique justement.
Cette fresque est superbe ! (et ce caractère éphémère fait aussi partie des intérêts d’un tel M.U.R., comme de pas mal d’œuvre Street Art… )
ça claque, ça questionne …c’est ça , hein 😉
Il faut que j’y passe avant qu’il ne soit recouvert
Merci du partage
Bisous
[…] les singeries oisives des Monkey Bird Crew, c’est un univers tout autre, plus enfantin et coloré qui a recouvert les 35 m2 du M.U.R de […]