C’est précisément un concert de cette artiste que j’ai eu la chance de voir au mois de Juin qui a ramené en mémoire tous ces petits picotements à mon cœur d’éternelle romantique que ce film engendre immanquablement à chaque fois que je le vois.
Les dialogues, New-York, Jude Law si attendrissant, il n’en faut pas plus…
Ce film a sans doute été le début du virus Wong Kar Wai.
Ce n’est peut-être ni son film le plus caractéristique, ni le plus connu, mais un peu comme un premier baiser, c’était mon premier, les symptômes étaient là et je me suis laissée emporter, sans aucune résistance.
Des parts de tarte aux myrtilles, des soirées de confession et un baiser plus loin, voici la belle envolée dans un road-trip thérapeutique.
Au cours de ses pérégrinations à travers le pays, elle rencontrera des personnages attachants tels que le mélancolique Arnie ou la joueuse invétérée Leslie qui lui feront oublier ses déboires amoureux.
En filigrane de son périple, elle enverra à Jeremy des cartes postales de ses ports d’attache temporaires, sans lui laisser la possibilité de répondre ou de la joindre.
Un barman qui chaque soir prête une oreille attentive à Elisabeth.
Il lui raconte des histoires de tartes de myrtilles car tous les soirs, il reste une tarte entière de myrtilles dont personne n’a voulu, ‘you can’t blame the pie ! People just make other choices… »,
Il lui conte des histoires de clés abandonnées dans un bol par des clients pour quelqu’un qui ne vient jamais,
Il imagine des histoires tout court.
Ce fil d’Ariane continue à travers des cartes postales qui traversent tout le pays, pour enfin revenir dans ce même bar, devant une tarte aux myrtilles, quelques mois plus tard.
-pour quoi faire?
-pour savoir comment elles ont atterri dans ce bocal
– aller pioche.
– celle-ci appartenait à deux jeunes il y a quelques années, ils étaient assez naïfs pour imaginer qu’ils resteraient ensemble jusqu’à la fin de leurs jours
-qu’est ce qui s’est passé?
-il s’est passé la vie, les trucs, le temps quoi, c’est plus ou moins la même chanson à chaque fois
-ou bien peut être que l’un d’eux est parti pour quelqu’un d’autre
-si ce n’est pas les sentiments qui se sont envolés
-et celle-là?
-alors ces clés ont appartenus à un jeune gars de Manchester en Angleterre qui faisait le projet, qui rêvait de, de faire tous les marathons des Etats-Unis en attaquant avec New-York. Il devait tenir un journal qui raconterait ses aventures et il s’est retrouvé à tenir un café, par la suite elles ont été confiée à une jeune russe, une collectionneuse de clés et de couchers de soleil, l’ennui c’est qu’elle, elle préférait nettement les couchers de soleil et elle a disparu dans l’un d’eux




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