Le cinéma de Steve McQueen nécessite d’être préparé à souffrir psychiquement comme ses personnages, que ce soit le gréviste de la faim dans Hunger ou de le wasp addict au sexe dans Shame.
Cette troisième réalisation continue sur cette lancée douloureuse, en racontant l’enlèvement d’un notable noir en 1841, pour le vendre comme esclave dans un Sud toujours plus ségrégationniste.
Sa captivité durera 12 ans, et la liberté arrivera comme la récompense d’une résistance acharnée et d’une foi en un avenir meilleur à défaut d’être juste.
Il parvient en quelques séquences à en résumer toute l’horreur comme cette scéne de pendaison qui prend une tournure vertigineusement complexe par sa simple réalisation.
En résulte un choc proprement traumatisant, absent de tout pathétisme auquel un thème pareil pourrait facilement mener.
Chiwetel Ejiofor est prodigieux en Northup,
Michael Fassbender bluffant de sauvagerie dans le rôle du glaçant maître Edwin Epps,
Et on retiendra également la révélation Lupita Nyong’o, poignante en Patsey.
Le seul point négatif que j’aurais trouvé c’est éventuellement le nom du film qui, sans le vouloir, nous spoil plusieurs passages de tentatives d’évasion.
Ça atténue légèrement la symbiose que l’on peut avoir avec le protagoniste.
Au final, 12 Years a Slave mérite haut la main son golden globes face à la déception que fut pour moi Gravity.
Solomon Northup, jeune homme noir originaire de l’État de New York, est enlevé et vendu comme esclave.
Face à la cruauté d’un propriétaire de plantation de coton, Solomon se bat pour rester en vie et garder sa dignité.
Douze ans plus tard, il va croiser un abolitionniste canadien et cette rencontre va changer sa vie…





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