Et même si ma vie fait que j’ai mis des semaines à le lire et à le terminer, j’ai quand même beaucoup aimé.
Comme beaucoup, fortement attirée par la photo de la couverture et ce titre,’ Rien ne s’oppose à la nuit’, emprunté à la mythique chanson Osez Joséphine d’Alain Bashung.
Surtout quand cette dernière s’est donné la mort à 61 ans et fut retrouvée par sa fille, après cinq jours, dans son appartement.
Difficile de traiter d’un sujet aussi intime, qui soit assez général pour intéresser les lecteurs, assez personnel pour être sincère, assez authentique pour permettre à son auteur de sublimer réellement le choc de cette mort.
Oui, chaque famille traine son histoire. Même si bien évidemment elle est beaucoup moins tragique que celle de Delphine de Vigan.
Oui, l’évocation de nombreux souvenirs de famille au fil des chapitres peut ramener à la mémoire de chacun un propre élément de son enfance et troubler.
Oui, en lisant ces pages, on se dit que notre histoire familiale marque toujours de façon plus ou moins indélébile notre vie et cela a un côté particulièrement effrayant quand on y pense.
Et puis, surtout, cela oblige à prendre du recul par rapport à l’histoire que l’on est en train de construire, à celle qui forgera les prochaines années de son enfant.
Voila.
J’ai pris énormément de plaisir à lire ce roman car il est délicat, pudique et respectueux, honnête et digne.
Je tenais à l’exprimer ici , notamment pour ceux et celles qui ne se seraient pas encore décidé à affronter l’histoire de Lucile.

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