Werregaren Straat ou Graffiti Street

Généralement, je prépare assez peu mes voyages.
6 mois à l’avance, je réserve billets et logements, achète des guides, puis je mets mon futur périple dans un coin de ma tête pour n’y repenser que quelques jours avant de partir.
Pour un voyage au long cours, j’épluche les guides dans l’avion et pour un séjour plus urbain, je navigue sur place un peu au pif, un plan en main, juste avec les quelques indications récupérées sur le net.

Cette technique, qui me vaut parfois quelques déconvenues, m’a, surtout, souvent permis de découvrir de vraies petites perles.
A Gand, lors de ma 1ere visite, en 2010, c’est totalement par hasard, le nez en l’air et l’humeur vagabonde, que je suis tombée sur Werregaren Straat, temple local du Street Art situé en plein centre-ville, attirée par quelques tags et graffitis à l’entrée voutée d’une petite allée.
Au milieu des maisons à l’architecture flamande de la ville, cette enclave présente une forme d’art radicalement différente.
Totalement investie par les graffeurs de la région, elle est entiérement recouverte d’oeuvres de street art de tous genres et styles.

5 ans plus tard, elle est devenue un passage obligé des circuits touristiques.
La qualité des graffs est un peu moins au rendez-vous, mais l’impression de pénétrer dans un monde parallèle est toujours là, un peu comme lorsqu’on emprunte Leake Street, surnommée Banksy Tunnel, à Londres.
Dans cette petite allée unique, on est immédiatement submergé par les nuances éclatantes et les représentations empilées les unes sur les autres qui nous y entourent.
D’un bout à l’autre, le moindre mètre carré a subi les assauts des bombes, y compris les grilles d’un jardin attenant.
Des tags, des collages, des pochoirs ou des lettrages, du graphique ou représentatif, il y en a pour tous les goûts.

Au délà du contenu purement Street Art de ce lieu, je lui trouve un aspect photogénique qui m’inspire à chaque fois d’un point de vue photographique.
Entre les différentes perspectives et une palette de couleurs infinie, je pourrais passer des heures à mitrailler murs et oeuvres …