
Au mois de Septembre avait lieu le festival Océan Climax aux Hangars Darwin.
Organisé par la Surfrider Foundation, le but était de mobiliser de manière unique, festive, artistique et surtout engagée afin de faire reconnaître l’océan comme un enjeu central des négociations climatiques.
Pendant 2 jours, concerts, conférences, démo de skate et BMX étaient au programme.
Côté Street art, Space Junk Gallery avait rassemblé une pléiade d’artistes pour ce week end hors norme, dont Bordalo II bien connu pour ses oeuvres réalisées à partir d’objets recyclés.
Fidèle à son style, l’artiste a investi un des murs principaux de l’antique Caserne Niel dans une zone à l’écart et en quelque sorte encore preservée du site.
Pare-chocs endommagés, poubelles brûlées, pneus et appareils ménagers sont quelques-uns des objets qu’il a réussi à dénicher sur place et que l’on arrive à identifier quand l’on s’attarde sur les détails de cette oeuvre representant un pingouin de 12 métres, égaré bien loin de sa banquise.
Artur Bordalo, alias Bordalo II ( Segundo ) , est né à Lisbonne en 1987.
Pendant son enfance, il vit entre deux mondes, celui où il observe son grand-père, le peintre Real Bordalo, peignant ses aquarelles et celui où il découvre les conséquences liées au graffiti illégal.
Petit à petit, ses habitudes se transforment pour donner lieu au travail artistique qu’il présente aujourd’hui.
Artur est surtout un militant : pour une planète plus saine, pour une éducation pragmatique de la jeunesse, pour rendre accessible les arts plastiques et les cultures urbaines.
Il aime à confronter l’oeuvre de la Nature avec celle bien moins glorieuse de l’homme à son égard, et dans ce but utilise des matériaux responsable de sa destruction pour la création de ses oeuvres.
L’ensemble de ses sculptures ont été construites avec des objets hors d’usage : la majorité ont été trouvés dans des friches, des usines abandonnées ou tout simplement au hasard.
Certains ont été récupérés auprès d’entreprises qui passent par un processus de recyclage.
“Je fais partie d’une génération extrêmement consumériste, matérialiste et cupide. L’éducation que nous recevons est dès lors axée sur une consommation exagérée. Avec la production excessive d’objets, en particulier de matériel technologique, mais pas seulement, la production de « déchet » et d’objets non utilisés également, il existe une augmentation proportionnelle à la consommation exagérée de ces mêmes objets. Et je dis « déchet » entre parenthèses car sa définition est très abstraite. Le déchet d’un homme est le trésor d’un autre ».
Bordalo II
Publié par