
Chaque année, au mois d’Octobre se tient le festival des Vibrations Urbaines à Pessac, dans la banlieue bordelaise.
De la culture hip hop aux compétitions de skate et BMX, en passant par le street art et le graffiti, les VU restent une des références dans le domaine de la culture urbaine depuis près de 17 ans.
Ce festival a pour habitude de mettre en lumière un certain nombre d’artistes sélectionnés dans le cadre du concours national d’art contemporain urbain avec comme lauréat des artistes locaux, tel Freak City ou Eric Bevernage, ou encore des talents en devenir comme Kviar et Ador.
Ces deux derniers sont revenus cette année pour réaliser en duo une fresque géante durant le festival, juste à côté de celle que Speedy Graphito avait faite l’année dernière.
Fidèle à l’esprit de cet évènement et à leur style respectif, les 2 artistes ont réalisé une oeuvre reprenant les codes des cultures urbaines, comme le skate board ou l’uniforme vestimentaire de rigueur sur fond d’anarchie urbaine, qui n’est pas sans rappeler l’univers de certains films d’anticipation.
De son côté, l’année dernière, Speedy Graphito avait représenté le portrait d’un enfant tout droit sorti d’un cartoon de Looney Tunes, mi ange, mi démon, les pensées tenaillées par les frasques de personnages emblématiques comme Popeye, Bugs Bunny ou Wonder Woman.
L’une à côté de l’autre, les 2 fresques se complètent.
Elles méritent un examen minutieux, le moindre détail ayant son importance, chacun les interprètera à sa manière en allant puiser dans ses souvenirs d’enfants.
Ador comme ‘Attrapé, Délaissé, Oublié, Rejeté’ est originaire de Nantes.
Ancien élève des Beaux-arts, il oeuvre aussi bien indoor qu’outdoor, allant même jusqu’à réaliser des films d’animation avec son complice Sémor.
En début d’année, c’est à 4 mains qu’ils ont tous deux investis le mur de Bordeaux en y représentant pintades et cochons prêts à se faire croquer, dans un style fantasmagorique tout droit sorti d’un conte d’enfants.
Quand à John Kviar, c’est au début des années 2000 qu’il commence à graffer en région parisienne.
Il réalisera de nombreux murs à 4 mains avec Frais, avec qui il créera notamment le collectif Therapicturale avec 2 autres artistes, Simer et Cheipa.
Son univers est peuplé de personnages dont il ne semble rester que l’enveloppe vestimentaire

Speedy Graphito est pour sa part présent sur la scène du street art depuis les années 80.
Son style original et percutant est sa marque de fabrique, avec un univers mêlant manga, spots publicitaires et bande dessinée.
Sa palette ? Des couleurs franches, tranchées, toujours juxtaposée avec du noir.
Les parisiens pourront découvrir un sympathique Pinocchio revisité à la Butte aux cailles, sur le mur du restaurant basque Chez Gladines.
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