Ils attendent, alignés dans ma bibliothèque, que je veuille bien ouvrir le premier.
Il faut dire que j’ai choisi de les acheter en version anglaise, ceci explique peut être cela.
Et pourtant, c’est Kafka sur le rivage du même auteur que j’ai récemment choisi pour accompagner mes soirées.
Alors par où commencer … tellement il me semble difficile de décrire une telle merveille.
Kafka sur le rivage est un livre qui se vit plus qu’il ne se raconte, c’est une sorte d’expérience à la fois sensuelle et onirique, un récit initiatique dans la plus pure tradition.
D’un côté, un adolescent fugueur de 15 ans qui veut rejoindre Tokyo et dont on ne connait que le pseudo qu’il se donne : Kafka Tamura et , d’un autre un vieillard du nom de Nakata qui parle de lui à la 3eme personne, un brin simplet et amnésique qui cherche subitement à se rendre dans un lieu bien précis, le tout entremêlé de poissons qui tombent du ciel, d’OVNIS, de soldats perdus dans les limbes et de pierre qui sert de portail aux esprits…
Deux histoires écrites en parallèle chacune comportant son lot de mystère, deux personnages en quête d’eux même ayant dans leurs mains des clefs mais ne sachant pas quelles portes elles ouvrent, des rencontre aussi attachantes qu’improbables et une histoire qui petit à petit s’écarte du schéma traditionnel … tout doucement, la réalité se décompose lentement et tranquillement et le fantastique s’invite, avec poésie.
Un pur bonheur.
A partir de là, les 600 pages défilent délicieusement, avec une grande rapidité.
On termine le livre de la même manière que l’on réveille au milieu d’un beau rêve, légèrement étourdi et heureux.
Inutile donc de vous préciser que je conseille vivement cette lecture pour qui a un esprit vagabond comme le mien.
Répondre à Céline Annuler la réponse.