Mais à chaque fois que je me retrouve dans le rayon de ma Fnac, je ne sais jamais quel album choisir, ayant décroché depuis un bon moment sur ce sujet…
Cet album est celui où on découvre pour la première fois Corto Maltese.
Il n’est pas encore le personnage principal des œuvres du dessinateur.
Il est accompagné de son acolyte Raspoutine et d’un moine pour le moins fascinant.
Corto est ici plus rude, massif, beaucoup moins charmant que dans les opus suivant et Hugo Pratt l’a dessiné avec des traits plus rugueux, anguleux et un faciès plus sombre.
Il est le témoin des aventures de Pandora et Cain face au charismatique moine, pirate des mers du sud pendant la 1ère guerre mondiale.
Le récit est haletant et tranche avec le caractère imperturbable de Corto , le marin avec son anneau et sa cigarette, l’air détaché du temps, las des évènements.
La Ballade de la mer salée évoque surtout pour moi le coup de pinceau d’Hugo Pratt.
Toute sa vie, le dessinateur était à la recherche du ‘trait juste’ c’est-à-dire du trait efficace.
Et en ce sens, cet album est une réussite.
Le récit est ponctué d’images très fortes et incroyablement vivantes, habilement construites en noir et blanc.
Au fil des albums, Corto finira par s’imposer à la fois comme le héros et le double de son créateur Hugo Pratt mais il me semble que dans aucun autre album ne règne un souffle aussi épique que dans celui-ci.
Nous y découvrons ainsi celui qui allait devenir le plus célèbre des marins maltais, embarqué sur le catamaran de Raspoutine après avoir dérivé sur un radeau suite à la mutinerie de son équipage. Tous deux travaillent pour le compte du mystérieux « Moine », maître de tous les pirates qu’on pouvait rencontrer entre l’Australie et la Nouvelle-Guinée, pour lequel ils attaquent différents navires dans le Pacifique Sud, dont ils revendent ensuite les marchandises aux Allemands.




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